Une canicule sans précédent début juillet 2025

Depuis fin juin, l’Europe connaît une vague de chaleur historique, repoussant haut les records. Le 29 juin, Mora au Portugal a atteint une température inédite de 46,6 °C.

Début juillet, la plupart des pays du continent était en alerte rouge ou orange, notamment France, Espagne, Grèce, Allemagne, Serbie, Bosnie‑Herzégovine ou encore l'Autriche .

Les conséquences sont tragiques : presque 1500 décès attribués à la chaleur en juin dans toute l’Europe.

Par ailleurs, de vastes incendies ravagent notamment la Grèce, la Turquie, la France et la Suisse.

On peut également noter une répercussion importante sur la production nucléaire avec une réduction massive de l'activité afin de réduire l'impact sur l’environnement.

🔍 Ce que prévoyaient le GIEC et le Pacte de Paris

1. Les projections du GIEC

Le rapport spécial du GIEC sur le réchauffement à +1,5 °C souligne que les extrêmes de température augmentent 2 à 3 fois plus vite que la température moyenne globale. Autrement dit, même avec un réchauffement modéré, les vagues de chaleur intenses deviennent beaucoup plus fréquentes. Le GIEC anticipait une forte montée des record de chaleur d’ici 2040–2050, notamment en été. Mais cette canicule arrive bien plus tôt qu’espéré, corroborant les scénarios les plus pessimistes.

2. Les engagements de la COP21

Le Pacte de Paris (COP21, 2015) fixe deux objectifs :

• limiter le réchauffement « bien en dessous de 2 °C » ;

• poursuivre les efforts pour atteindre 1,5 °C.

Sur le moyen terme (2025–2029), l’OMM prévoit une probabilité de plus de 70 % que la température moyenne s’établisse au-dessus de 1,5 °C.

En 2025, l'objectif de rester sous les 1,5 °C d'augmentation moyenne semble déjà compromis. Ces vagues de chaleur intenses, plus fréquentes, violent donc les alertes des deux cadres, signalant que les ambitions actuelles de réduction des émissions ne suffisent pas.

🎯 Enjeux et leçons à tirer

1. Urgence d’agir : réduire rapidement les émissions de CO₂–CH₄, renforcer les politiques climatiques. Face à l'inaction publique, nous devons tous nous préparer.

2. Adaptation renforcée : infrastructures (écoles, transport, hôpitaux, nucléaire), réglementation du travail en extérieur (comme en Grèce), gestion des incendies.

3. Justice climatique : les populations vulnérables (personnes âgées, enfants, sans accès à la climatisation) sont les plus touchées.

4. Sensibilisation civique : la population doit comprendre que ces extrêmes sont désormais la norme si rien ne change.

   
   

✅ Conclusion

La canicule d’été 2025 en Europe dépasse largement les projections initiales du GIEC et met en lumière les limites de l’accord de Paris. Les vagues de chaleur extrêmes, plus fréquentes et plus tôt que prévu, imposent une réponse urgente : réduction forte des émissions, adaptation radicale des infrastructures, protection des populations fragiles.

L’Europe fait face à un réveil brutal : le futur climatique ne se manifeste pas en 2050, il est là… maintenant.